Ludivine Chambet, l'aide-soignante accusée d'avoir empoisonné treize pensionnaires d'un EHPAD savoyard, dont 10 mortellement, est jugée à partir de ce mardi aux assises de Chambéry. Son procès doit durer douze jours.
"Ma maman, elle lui donnait toute sa confiance." Plus de trois ans après les faits, la douleur est encore vive pour les familles des victimes. Le procès de Ludivine Chambet, 34 ans, a démarré ce mardi 9 mai aux assises de la Savoie, à Chambéry.
Ce que j'ai fait est terrible
L'aide-soignante doit répondre au cours des douze prochains jours de dix morts par empoisonnement et de trois tentatives, avec pour circonstances aggravantes qu'il s'agissait de personnes particulièrement vulnérables.
En arrivant à la cour dans un silence total, les premiers mots qu'elle a prononcés étaient : "Ce que j'ai fait est terrible, je vais essayer de faire avancer les choses pour répondre aux familles"
Intervenants: Parent d'une victime ; Me Daniel Cataldi, Avocat des parties civiles
Rappel des faits
Entre septembre 2012 et novembre 2013, plusieurs patients d'un EHPAD de Jacob-Bellecombe meurent empoisonnés. La meurtrière présumée, Ludivine Chambet, est rapidement identifiée. Il s'agit d'une aide-soignante décrite comme compétente et investie dans son travail.Marquée par le décès de sa mère après une longue maladie, elle a expliqué avoir voulu soulager les souffrances des pensionnaires, et non les tuer. Les enquêteurs avaient pourtant découvert sur son ordinateur des recherches internet lieés à l'empoisonnement.
Ludivine Chambet risque la réclusion criminelle à perpétuité.